À moins d’avoir choisi l’entrepreneuriat dès le début, nous avons tous eu un patron. Un boss? Le fameux gestionnaire bienveillant? Un leader? Est-ce la même chose? C’est facile de se perdre dans les « buzzwords » à la mode du moment. Se valent-ils tous ? Sont-ils tous… bons ?

De manière pragmatique, prenez un dictionnaire. 

Leader : Un chef. 

Boss : Une personne qui commande. 

Déjà, avant même de jouer sur les contextes, la nomenclature suggère des angles très différents. Le choix de gestion que vous ferez pourrait bien être la différence entre une équipe mobilisée et un environnement de travail malsain — que vous agissiez consciemment ou pas. 

En passant de la théorie au concret dans plus de 718 organisations, Happy Culture note des constances qui demeurent partout. L’une d’elles, c’est qu’un vrai leader connecte avec le cœur de son équipe. La deuxième, c’est que le cœur des collaborateurs peut (et doit) faire partie d’un plan d’affaires profitable. 

Comment un leader peut (re)connecter avec ses salariés?

Ce que les solutions RH traditionnelles balaient sous le grand chapeau de la reconnaissance employé doit passer en deuxième vitesse : un gestionnaire connecté est au pouls de ses collaborateurs. 

Comment supporter vos salariés dans leurs accomplissements professionnels d’impact si vous ne les connaissez pas ? Comment célébrer les victoires à petites échelles si vous n’êtes même pas conscient de leur existence ? Comment identifier les signes imperceptibles de démobilisation, confortablement assis dans votre bureau au coin du couloir (ou dans un pod privé, si vous évoluez en espace de co-working) ?

Un leader est le plus grand admirateur de son équipe. En les (re)connaissant, il s’équipe également pour identifier rapidement les futurs grands joueurs et les fidéliser efficacement en fonction de ce qu’il observe. Les leaders sont dans les tranchées avec leurs employés. Dans l’humilité, il se considère un membre de l’équipe — tout le monde travaille activement dans le même sens. Ça ne veut pas dire que les leaders abandonnent leurs objectifs financiers — ils sont seulement impliqués.

La différence entre un boss obstiné avec ses pratiques de 2005 et celui qui sera à l’avant de son équipe en 2023 ? Sa vision de l’humain comme avantage concurrentiel pour l’entreprise. Et l’humain, c’est plus compliqué qu’un fichier Excel. Ça inclut leurs intérêts et ambitions. Leur stress et leurs préoccupations. Le nom de leurs enfants.

Le cadre désuet qui souligne à grand coût de fichiers Excel les salaires et le nombre de semaines de congé accordés à chaque employé, d’un point de vue comptable, ça fonctionne. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, cette approche est sans issue. La relation employeur-employé demeure superficielle et est imprégnée de peur, d’insatisfaction et de ressentiment. L’employé est conditionné à se distancier par lui-même, créant un cercle vicieux synonyme de taux de roulement élevé. 

Le leader fait-il nécessairement passer l’humain avant le profit?

Il faut demeurer convaincu que l’on peut avoir le meilleur des deux mondes — indicateurs de performance à l’appui. Un manager connecté avec son équipe pose des actions intelligentes qui génèrent de la valeur à court,  moyen et long terme pour l’entreprise (soit une main-d’œuvre mobilisée et loyale). Chaque départ coûte une fortune aux organisations — pensons aux pertes de productivité ou aux frais de recrutement/embauche/intégration — prioriser l’humain fait partie d’une stratégie financière. 

Poussons la réflexion encore plus loin. 

Quel est le prix à payer pour des pratiques de gestion désuètes (mais confortables et qui marchaient si bien avant) ? Le confort toxique d’un manager de premier niveau peut-il justifier le taux de roulement élevé, le taux d’absentéisme élevé, les journées maladies mixées chaque année et la performance statique de son équipe de travail ? 

Dans le marché d’emploi actuel, un leader connecté est, finalement, la solution la plus accessible pour optimiser votre bénéfice immédiat.  

Et la fameuse bienveillance, elle?

Trop souvent, de la bienveillance forcée devient sournoisement de la manipulation déguisée. 

Moi manipulateur ? JAMAIS ! 

Vraiment ? 

Le raccourci intellectuel facile, c’est de croire qu’un leader connecté à son équipe est un leader bienveillant. L’ennui dans la bienveillance ? C’est qu’elle ne laisse peu ou pas de place pour discuter sainement des objectifs de l’organisation. Un leader, c’est beaucoup plus qu’un adepte de la tendance RH de la bienveillance. 

Soyons clairs, la plupart des organisations ont une visée financière et des objectifs de croissance — prétendre le contraire serait malhonnête. Une fois ceci établi, comment mobiliser par le respect sans tomber dans la manipulation ?

Une nuance subtile pour nous, mais ô combien primordiale ! 

Un leader est inspirant, il se salit les mains et montre l’exemple. Il n’exige pas le respect, il l’inspire, de manière proactive et confiante. Un leader influe sur une culture positive au sein de son organisation, tout en encourageant l’innovation et la performance au travail. C’est un expert du management puisque c’est une passion, un métier, avant tout ! Il ajuste son style de management à chaque individu, MAIS s’assure de toujours reconnaitre le travail bien fait et les bons coups de chacun. Un leader rejette le micro-management — dans un contexte respectueux à la recherche de la productivité optimale, a-t-on vraiment le temps pour ça ? 

Ça ne veut pas dire de laisser tout le monde faire n’importe quoi, mais gageons que l’autonomie qui accompagne la flexibilité réduit la pression associée avec la hiérarchie traditionnelle et stimule la productivité. CQFD (Ce qu’il fallait démontrer pour les copains euros), encore une fois, être un leader qui traite convenablement ses êtres humains, ça peut aussi être un move financier.  

Envie d’en apprendre davantage ?

Depuis quatre ans, nous avons établi une corrélation claire entre l’investissement sur ses humains et le retour sur le capital financier. L’heure n’est pas à choisir entre les deux dossiers, il est à se challenger sur le comment peut-on arrimer notre main-d’œuvre si chèrement acquise avec les objectifs de performance d’une entreprise. C’est un défi que le leader arrive à relever.

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