Salaire : Ils n’ont rien à gagner, à rester.
Salaire : Ils n’ont rien à gagner, à rester
“Staying employed at the same company for over two years on average is going to make you earn less over your lifetime by about 50% or more.”
Les chiffres frappent comme une tonne de brique.
Ou plutôt, ils pèsent lourd dans le portefeuille.
Selon ces dernières statistiques publiées par Forbes, un employé qui reste plus de deux ans en poste, pour un même employeur, voit ses gains salariaux diminués de 50% sur sa carrière. Si vous trouvez cette statistique ridicule, pensez-y deux fois, froidement.
Chaque employé est son propre CEO individuel.
Son objectif? Maximiser son propre profit individuel.
Ce n’est un secret pour personne. Le pouvoir d’achat des individus, leurs euros discrétionnaires n’augmentent pas aussi rapidement que le coût de la vie – pour plusieurs raisons que d’autres peuvent vous expliquer bien mieux que nous. Au mieux, vous offrez une augmentation salariale moyenne de 3% par an à vos employés. L’inflation peut être (avec un estimé conservateur) de 2.1%. Vous offrez donc un pouvoir d’achat discrétionnaire supplémentaire de moins de 1% par année à vos loyaux salariés.
C’est un constat simple, qui fait mal, mais qui ne vous fera probablement pas augmenter le boni de l’an prochain. C’est la vie, comme on dit.
L’ennui? Si votre employé fidèle vous annonce son départ demain, votre arme de prédilection pour le garder, ce sera probablement une augmentation salariale.
Une guerre que vous avez perdu d’avance.
Malheureusement pour vous, dans cette guerre, vous êtes condamné à perdre. Toutes les offres que vous ferez restent attachées à une augmentation de son salaire ACTUEL.
Et, selon la même étude, le bond salarial moyen par transition de poste est de 10 à 20%, tous domaines confondus. Pour certains métiers qualifiés, on parle de bons de 50%. Chez vous, les employés peuvent espérer négocier 1,50€ de plus, par heure. Ou 2€. Peut-être 5€, dans un contexte exceptionnel. Chez un nouvel employeur, l’offre débutera à 8€ de l’heure, de plus. Sans trop pousser, le salarié obtiendra 10€.
Une organisation qui base les augmentations sur le salaire actuel réduit les opportunités de la main-d’œuvre senior, celle qui a débuté avec un salaire qui ne reflète plus la réalité du marché actuel.
L’enveloppe budgétaire en faveur de ceux que l’on désire attirer.
C’est un vieux réflexe de gestion qui pourrit les organisations : on tient pour acquis les salaires des individus en poste afin de bonifier l’offre de ceux qu’on désire attirer. L’enveloppe budgétaire s’étire sur le dos de la main-d’œuvre qui a participé à chaque étape de la croissance de l’entreprise. Dans la dynamique d’aujourd’hui, avec 275 000 emplois disponibles au Québec seulement, ce sont les employés qui ont le rapport de force.
Peu d’entreprises sont équipées afin d’affronter la réalité d’emploi actuelle. Les promotions ne sont pas structurées – et deviennent donc, soit trop simples à accorder ou alors complètement inaccessibles. Les politiques internes et les conventions limitent les possibilités de récompenser significativement la loyauté à l’extérieur d’un cadre préétabli. Les excuses sont nombreuses.
Tomber en mode « Opportunités».
Pourtant, en l’absence de stratégies de management claires, quand ces frustrations et ce sentiment d’injustice ne sont pas adressés ou résolus par un manager connecté avec son équipe, votre vaillant soldat tombera en mode « opportunité ». Il finira par quitter pour un gain salarial de 18%.
Après tout, il n’a rien gagné avec la loyauté qu’il vous a démontrée.
Ce n’est pas une fatalité – il existe des entreprises qui déjouent les chiffres. Il faut être prêt à développer une stratégie d’affaires basée sur la fidélisation et la productivité des équipes en place, au-delà de la notion salariale.
Vous voulez donner une raison de rester à vos employés pour qu’ils ne tombent pas en mode « opportunité »? Contactez-nous juste ICI.